En septembre dernier, le ministre de l’Ecologie et du Développement durable et le ministre délégué à l’Industrie lançaient le groupe de travail « Facteur 4 ». Son objectif, réfléchir aux conditions nécessaires à mettre en œuvre pour diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre de la France, à l’horizon 2050. Parmi les participants actifs à ce groupe de travail, la FCE-CFDT.
Le 8 septembre dernier, Nelly Olin, ministre de l’Ecologie et du Développement durable, et François Loos, ministre délégué à l’Industrie, ont mis en place un groupe de travail chargé de réfléchir aux conditions nécessaires à mettre en place pour diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre de la France, à l’horizon 2050. Ce groupe, baptisé « Groupe Facteur 4 », dont les recommandations sont attendues au printemps 2006, réunit une trentaine de personnalités d’origines, de compétences et d’expériences très variées : experts, industriels, élus, chercheurs, associations et syndicats. La FCE-CFDT en est partie prenante.
Aujourd’hui, on peut dire avec certitude que les activités humaines ont modifié, et continuent de modifier, la composition de l’atmosphère en gaz à effet de serre. Ces gaz sont notamment le gaz carbonique, le méthane, l’oxyde d’azote, l’ozone et les chlorofluorocarbones. Les hydrocarbures, les engrais, l’agriculture, le transport routier et l’industrie sont les principaux facteurs qui participent à l’accroissement de l’effet de serre et par conséquent au réchauffement climatique.
» Les enjeux du développement durable doivent constituer les
axes d’un engagement syndical renforcé. «
La prospective menée par les chercheurs en matière d’évolutions à attendre sur le climat touche autant l’amplitude du changement climatique sur les températures moyennes que les extrêmes climatiques (tornades, tempêtes, etc.) ou bien encore les caractéristiques régionales. D’après ces experts, les températures globales devraient augmenter de 1,4 à 5,8 degrés Celcius entre 2070 et 2100. L’inertie climatique devrait inéluctablement conduire à la dilatation de l’océan et donc à l’élévation du niveau de la mer. La fonte partielle du Groënland, notamment, devrait entraîner une élévation de 3 à 4 mètres du niveau de la mer au milieu du millénaire.
Tous ces éléments sont évidemment constitutifs de facteurs de changements majeurs pour nos sociétés. Et les impacts pourraient être multiples : des risques de sècheresse, le bouleversement des paysages par la modification des régimes hydrologiques de la végétation, la remise en cause de la notion de terroir, etc. Seule l’analyse peut permettre de mesurer les conséquences réelles que cela pourrait avoir sur l’économie, l’agriculture, l’énergie, la santé ou le tourisme.
A long terme, la stabilisation de l’effet de serre requiert celle du gaz carbonique dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation dangereuse du système climatique, de la production alimentaire et du développement durable des économies. Cela dépend beaucoup de là où sera produite l’énergie et de la nature des matières premières utilisées (le charbon, par exemple).
Dans ce contexte, les enjeux du développement durable doivent constituer les axes d’un engagement syndical renforcé. Pour demain, les questions de la fiscalité écologique via les permis d’émission de gaz à effet de serre, les questions de l’énergie et de l’emploi, doivent donc être au coeur de nos préoccupations d’aujourd’hui.
L’objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre de la France d’ici à 2050, a été fixé par le Président de la République, avant d’être inscrit dans le Plan Climat du gouvernement et dans la loi de programme du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique. L’article 2 de cette loi dispose que « la lutte contre le changement climatique est une priorité de la politique énergétique ».