Le comité national de la branche (CNB) Papier- carton, réuni les 21 et 22 mars, a d’abord accueilli un nouveau membre, présenté par le Syndicat Lille Sambre Escaut. Il a ensuite fait le tour de la situation économique des entreprises. Et la situation est plutôt morose.
Le secteur de l’enveloppe est, lui, particulièrement touché par la dégradation des conditions économiques générales. Dans la production-transformation, les négociations restent centrées, depuis mai 2005, sur la réévaluation des minima. Depuis décembre, se réunit une commission mixte, ce qui remet à plus part les négociations d’autres thèmes. Dans les secteurs articles de papeterie, cartonnage et instruments à écrire, les relations sociales sont tout autant chaotiques. Les négociations sur les classifications, notamment, piétinent. Seule la distribution tire son épingle du jeu : 5 organisations syndicales représentatives ont signé un accord Salaires.
Le CNB a débattu de l’approvisionnement en matières premières (bois et papiers recyclés) et en énergie. Le cabinet d’expertise Syndex et le Secrétaire national de la Fédération Construction Bois, invités pour l’occasion, ont permis aux membres du CNB de mieux appréhender ces questions. 90 % du bois utilisé par les papeteries est d’origine française. L’industrie papetière est donc un élément important de la filière bois. C’est aussi un enjeu économique fort dans l’aménagement du territoire, qu’il est important de suivre pour la sauvegarde des emplois industriels des régions concernées. Gros consommateurs d’énergie, les papetiers font partie des industries électro-intensives. Il est donc tout naturel que la question de l’énergie les interpelle. Les membres du CNB possèdent maintenant les éléments pour débattre des choix énergétiques faits par les entreprises.
Enfin, le CNB a consacré un temps au développement. Un des membres a présenté un moyen informatique de réaliser une carte d’implantation industrielle en moins de 2 heures. La réflexion a ensuite porté sur l’articulation branche / liaisons / syndicats à mettre en place pour mener des actions de développement ciblées sur certains établissements. A titre d’application concrète, deux entreprises ont été retenues. Objectif, définir des sites potentiels d’implantation et mener un travail de terrain avec les syndicats. Les deux délégués syndicaux centraux travailleront en relation avec les syndicats concernés pour articuler les actions de présentation de la CFDT aux salariés de ces sites, en veillant à cibler la communication sur des thèmes proches du quotidien des salariés. Le CNB de mai poursuivra ces travaux sur le développement, et sur l’approvisionnement en énergie.