Le 30 mai, la FCE-CFDT recevait une délégation de la Fédération japonaise des travailleurs de la Pharmacie (FPWU) conduite par son secrétaire général, Masato Shinohara. La FPWU terminait ainsi un tour d’horizon des systèmes de santé européens.
Pour la FPWU, il est urgent de réformer le système de santé japonais, confronté au vieillissement de la population et à des dépenses qui croissent plus vite que le PIB du pays. Comme en France, le système de santé couvre l’ensemble de la population, qui peut choisir librement son médecin et son hôpital. Les dépenses y sont couvertes à hauteur de 70 % par le régime collectif.
La délégation de la FCE, conduite par Jean-François Renucci et Jean-Marie Villoing, secrétaires fédéraux respectivement en charge de l’International et de la Pharmacie, a apporté les éclairages nécessaires sur le système de santé français, tant sur les conséquences de la réforme de l’assurance maladie que sur l’organisation du dialogue social dans la Pharmacie. Elle a aussi indiqué les axes de travail prioritaires de la branche, notamment en termes d’emploi, de formation professionnelle, ou de salaires. Françoise Pierre, secrétaire CFDT du Comité d’entreprise européen de Sanofi Aventis, a retracé les grandes étapes de la construction du volet social en Europe et en France, et a explicité la volonté de la CFDT de rechercher les moyens d’un accord au niveau mondial.
Les nombreuses questions de la délégation japonaise, sur la perception de l’assurance maladie par la population française, les politiques industrielles, la responsabilité sociale des entreprises, le syndicalisme français ou encore le paritarisme, ont montré l’intérêt d’un dialogue au niveau mondial. La participation de nos organisations aux réseaux mondiaux mis en place au sein de la Fédération mondiale de la Chimie, de l’Energie et des Mines (Icem) à laquelle est aussi affiliée la FPWU, montre ici encore toute sa pertinence.
La Fédération japonaise des travailleurs de la Pharmacie (FPWU)
C’est 83 000 adhérents,
dans 73 syndicats d’entreprise.
Le taux de syndicalisation y est d’environ 40 % dans la Pharmacie,
alors qu’il est de 20 % au niveau national.