Le 31 mai dernier, la FCE-CFDT a signé l’accord portant sur le volet social du projet d’évolution de la fonction clientèle à EDF et Gaz de France. Car bien qu’il se situe dans l’adaptation des entreprises à l’ouverture totale des marchés à laquelle la FCE est toujours opposée, cet accord est le gage d’une mobilité encouragée par de bonnes conditions organi-sationnelles, fonctionnelles et personnelles pour l’ensemble des agents.
Toutefois, l’annonce par le Premier ministre d’une fusion possible entre Gaz de France et Suez amène la FCE à formuler des réserves à cet accord. La loi du 10 février 2000 précise que le Statut du personnel des Industries électrique et gazière s’applique aux entreprises qui produisent, transportent et distribuent de l’électricité et du gaz. Se pose donc la question des commercialisateurs. Depuis 2002, la FCE revendique d’ailleurs auprès des pouvoirs publics la modi-fication de l’article 1 du statut qui permettrait d’étendre son application à tous les commercialisateurs. Mais ce nouveau contexte de fusion possible rend aujourd’hui la question cruciale. Dans les réponses écrites, faites par le ministère de l’Industrie aux 71 questions posées par les orga-nisations syndicales sur le projet de fusion, il est précisé que l’article 1 du statut sera bien modifié. L’objectif est de préserver les intérêts des agents qui vont opter pour une mobilité vers les commercialisateurs de l’un ou l’autre des deux groupes. Si les engagements pris n’étaient pas tenus d’ici le 31 décembre prochain, la FCE serait prête à dénoncer l’accord.