Le suivi des politiques et des évolutions industrielles et sociales est l’un des éléments les plus importants de nos activités. Alors que par le passé, l’observation des branches et l’information mutuelle sur les évolutions nationales et européennes ont occupé une place centrale de notre activité revendicative, la création d’une politique industrielle européenne intégrée, partie importante de la Stratégie de Lisbonne, lancera de nouveaux défis. En effet, la Commission de l’Union européenne a décrit, dans sa communication du 5 octobre 2005, les thèmes et les objectifs d’une politique industrielle européenne intégrée. Elle essaie ainsi de donner une orientation commune à des initiatives simultanées non coordonnées. Elle présentait ainsi pour la première fois un concept global qui servira de ligne de conduite pour les prochaines années et qui appelle toute notre attention.
C’est la poursuite d’une politique de l’Union européenne qui doit apporter une contribution majeure à la maîtrise des mutations industrielles et à la création de nouveaux emplois, afin de parvenir à donner son rôle et sa puissance à l’Europe. La Fédération européenne des Mines, de la Chimie et de l’Energie (Emcef) a salué, lors de sa dernière assemblée générale du 15 juin, cette approche intégrée et l’initiative visant à mettre en réseau les politiques nationales et européennes, prises par la Commission européenne. La mise en commun par une coordination approfondie des politiques industrielles nationales et européennes doit ainsi générer les impulsions nécessaires d’un rôle renforcé de l’Europe au plan social, écologique et économique.
L’initiative d’un planning relatif à la politique industrielle de l’Union européenne prévoit, en ce sens, des initiatives globales portant sur l’ensemble des branches professionnelles et des initiatives spécifiques portant sur des branches ciblées. Dans les mesures globales, on peut noter l’amélioration des qualifications reliées aux secteurs, l’anticipation de la mutation structurelle, et le renforcement de la recherche et de l’innovation dans l’industrie.
Plusieurs initiatives relatives à la politique industrielle de l’Emcef seront désormais nécessaires : poursuivre l’exécution des initiatives tant globales que relatives aux branches, élaborer un planning relatif à la mise en œuvre des initiatives de la Commission de l’Union européenne en matière de politique industrielle, participer à la mise en œuvre de l’information par des auditions et des manifestations organisées avec la Commission de l’Union, notamment avec la Direction générale Entreprises et Industrie, mais aussi avec d’autres institutions de l’Union. C’est pourquoi la mise en place voulue d’une politique industrielle européenne intégrée nécessitera, dans ce cadre, une coopération plus étroite entre les fédérations industrielles européennes et la Confédération européenne des syndicats, mais aussi une implication plus forte des organisations syndicales affiliées.