En 2003, le syndicat américain United Steel Workers (USW) et les salariés de Goodyear basés aux Etats-Unis acceptaient, dans un accord négocié pour trois ans, de réduire un certain nombre de leurs garanties en termes de salaires, de soins de santé, et de retraites. Il s’agissait alors de participer au rétablissement de la situation financière du groupe. En 2006, soit trois ans plus tard, les résultats n’étaient pas au rendez-vous.
La direction du groupe, installée à Akron dans l’Ohio, envisage d’autres mesures, notamment la fermeture de plusieurs usines des
Etats-Unis. Il n’en fallait pas davantage pour que le syndicat USW et les salariés américains se mobilisent. L’Icem, la fédération mondiale à laquelle la FCE-CFDT est affiliée, a diffusé l’information vers tous ses affiliés de par le monde, afin que d’autres usines, notamment celles d’Amérique du Sud, ne cassent la grève. En France, l’usine Goodyear de Montluçon vient de récupérer la fabrication de pneus moto. De toute évidence, une part de l’avenir des salariés américains se joue aussi en Europe.