C’est sur un rythme soutenu que les militants du Comité national de la branche (CNB) Pharmacie, réunis les 16 et 17 novembre derniers à Bierville, ont débattu de leur actualité. Une actualité riche autant dans la branche, que dans les entreprises.
En s’appuyant sur l’analyse d’experts, le CNB a débattu de ce qui semble s’apparenter à une nouvelle donne dans la Pharmacie. Ralentissement de la croissance du marché, renforcement de la régulation du secteur, réorientation des portefeuilles des entreprises, remise en cause des stratégies des laboratoires… autant de mutations qui percuteront à court terme la Visite médicale, les usines et la Distribution. Evidemment, avec des conséquences prévisibles sur l’emploi. Le CNB a décidé d’interpeller dans un cadre tripartite, et les autorités de santé et les interlocuteurs patronaux, sur la nécessaire anticipation de ces mutations.
Il a ensuite abordé le régime de prévoyance conventionnel (RPC) de l’Industrie pharmaceutique, confronté à la remise en cause, par le patronat, de la solidarité entre actifs et retraités. S’appuyant sur les travaux du groupe de travail mis en place par la fédération, le CNB a validé les revendications que portera la délégation lors de la prochaine paritaire : mutualisation, solidarité, paritarisme, et robustesse visible du système. Les trois conventions collectives nationales de l’Industrie, de la Répartition et de la Droguerie vétérinaire ont déjà mis en place un RPC. La comparaison de ces régimes, sur le plan des prestations définies et des taux de cotisations appelées, montre des différences dont l’analyse devra être approfondie.
Quant au blocage de la négociation salariale dans la Droguerie vétérinaire, dans le cadre d’une commission mixte paritaire, il est préoccupant dans un secteur où les salaires réels sont souvent proches des minima conventionnels. Le CNB sera attentif à maintenir cette branche, dont l’existence pourrait être remise en cause si le dialogue social demeurait insuffisant.
Le CNB a aussi validé son plan de travail pour 2007. Il s’articule autour de six axes : politique sectorielle, développement syndical, santé au travail, prévoyance, rémunérations, et formation professionnelle. Six axes qui donneront lieu à six groupes de travail, dont les membres et les objectifs ont été définis.
Enfin, animée par un membre de l’Equipe nationale Développement, une demi-journée a permis de poser les jalons d’une dynamique nécessaire au renforcement de la CFDT dans la branche. Le travail produit en sous-groupes sera mis en musique par le groupe de travail défini qui devra poser très rapidement des actes concrets.