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Une voie sans issue

La dernière étude de l’Ifop qui ne compile pas moins de 28 sondages, montre qu’ouvriers, employés et retraités sont les plus enclins à voter pour l’extrême droite. Une tendance qui, malheureusement, s’inscrit durablement dans la société française. Le recours aux discours et aux solutions simplistes, dont M. Le Pen et le Front national sont le principal vecteur électoral, peut sembler séduisant aux salariés, surtout aux plus touchés par le chômage ou la dégradation de leurs conditions de vie et de travail...

La dernière étude de l’Ifop qui ne compile pas moins de 28 sondages, montre qu’ouvriers, employés et retraités sont les plus enclins à voter pour l’extrême droite. Une tendance qui, malheureusement, s’inscrit durablement dans la société française. Le recours aux discours et aux solutions simplistes, dont M. Le Pen et le Front national sont le principal vecteur électoral, peut sembler séduisant aux salariés, surtout aux plus touchés par le chômage ou la dégradation de leurs conditions de vie et de travail.

Sans stigmatiser ici les salariés entraînés à un moment ou un autre dans le désespoir, il s’agit de redire combien le programme et les actes de ce parti sont aux antipodes des valeurs portées par la CFDT, combien ils sont dangereux et contraires aux intérêts des salariés. Il n’y a qu’à prendre une à une les thèses du dirigeant frontiste pour démontrer l’impasse dans laquelle elle amène ceux qui y accordent du crédit.

La remise en cause du libre échange entraînerait en retour des mesures de rétorsion des autres pays et aggraverait le chômage. La suppression de l’aide au tiers-monde aurait pour conséquence l’augmentation des flux migratoires, qu’aucun mur au monde n’a jamais pu empêcher. La réduction des dépenses publiques entraînerait la faillite de l’Etat, de l’Education nationale et de la Sécurité sociale. La suppression de l’impôt sur le revenu et la hausse massive de la TVA aggraverait encore plus l’injustice fiscale et les inégalités. Enfin, le renvoi des immigrés n’aurait comme seule conséquence que la pagaille dans l’économie, tant il est vrai que ceux-ci occupent très majoritairement les postes les plus rudes, les plus mal payés, les plus précaires, que les Français de « souche » (au sens où l’entend M. Le Pen) ne veulent pas forcément occuper.

Il est nécessaire de dire tout cela aux salariés tentés par les sirènes du populisme de l’extrême droite. Il est d’autres choses encore qu’il nous faut affirmer. Les idées portées par le Front national sont celles de la peur et de la haine de ce qui est différent. Le culte du chef qui résoudrait tous les problèmes et guiderait la « nation » vers on ne sait quel avenir, a laissé de sinistres traces dans la mémoire de l’humanité et de notre pays.

Les valeurs de la CFDT que sont la démocratie, la tolérance, la solidarité, et l’égalité reposent, au contraire, sur une conception humaniste et par principe, progressiste des rapports entre les femmes et les hommes qui composent notre société. Les militants de la FCE-CFDT doivent partout et inlassablement s’opposer à la pénétration et au développement d’idées et de comportements qui s’épaulent les uns les autres comme l’intégrisme politique ou religieux, le communautarisme ethnique ou nationaliste. Car ceux-là ont de commun qu’ils ont besoin l’un de l’autre pour exister et qu’ils mènent à une voie sans issue. Ils ont aussi de commun qu’ils sont inutiles à un monde de paix et de progrès économique et social, pour lequel nous travaillons sans relâche.

Le chemin pour y arriver est long et difficile, mais se mesure à l’aulne de ce que le syndicalisme a obtenu depuis un siècle et demi en France, et dans le monde, pour tous les salariés. Il nous faut poursuivre dans ce sens et agir déjà dans notre entreprise.

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