A la veille des fêtes de fin d’année, se sont tenues deux commissions paritaires sur les salaires de la branche Verre. L’une pour les Cristalleries / Verreries à la Main, l’autre pour l’Union des Métiers du Verre (UMV).
Lors de la première, la CFDT a dû d’abord s’opposer à la proposition patronale de supprimer le cœfficient de base de la grille de classifications (cœfficient 115). Proposition qui visait purement et simplement le démantèlement de la grille. L’article 28 de la convention collective, relatif aux dispositions ayant trait aux classifications et salaires, ne peut d’ailleurs être modifié sans négociations préalables. La CFDT a ensuite revendiqué que le salaire minimum garanti pour le cœfficient 115 soit porté au Smic, que le cœfficient 230 (premier point de raccordement) soit porté à 1 425 ?, le cœfficient 315 à 2 066 ? et, conformément aux engagements pris, le cœfficient 345 au plafond de la Sécurité sociale c’est-à-dire 2 589 ?. Cela permet d’équilibrer la grille, avec un salaire minimum professionnel horaire de 3,90 ?. La chambre patronale s’est engagée à faire de nouvelles propositions avant fin janvier.
Concernant l’UMV, la CFDT a dû dénoncer le non-respect des engagements pris par la chambre patronale lors de la signature du dernier accord salarial. Car en proposant ni plus ni moins que les quatre premiers cœfficients au Smic, les employeurs bafouent leurs propres engagements. La CFDT a revendiqué que les deux premiers cœfficients 105 et 115, représentant les emplois non spécialisés et équivalents au niveau VI de l’Education nationale, soient au Smic. Conformément à la convention collective, les entreprises ont en outre l’obligation de former les salariés concernés pour qu’ils obtiennent le cœfficient 125 dans un délai de 3 à 6 mois. La CFDT a aussi revendiqué que le cœfficient 125 soit à 1 261 ?. Elle a, par ailleurs, rappelé que le cœfficient 380 (cadre confirmé) devait être au plafond de la Sécurité sociale (2 589 ?). Là encore, une nouvelle proposition patronale est attendue avant fin janvier. Il est entendu que si elle n’intégrait pas les revendications de la CFDT, la fédération ne pourrait être signataire de l’accord. Elle prendrait aussi toutes les mesures nécessaires pour que soient respectés les engagements pris dans les accords précédemment signés.
Gageons que la trêve des confiseurs aura eu un effet bénéfique sur les chambres patronales !