Malgré 15 milliards de dollars de résultat pour environ 50 milliards de dollars de chiffre d’affaires, le groupe Pfizer (100 000 salariés) annonce la suppression de 10 000 postes et la fermeture de plusieurs sites dans le monde : en Europe, au Japon et aux Etats-Unis. Et ce, au nom de la seule compétitivité. Le repli du groupe sur ses bases historiques anglo-saxonnes est évident. Rien qu’en France, Pfizer annonce la suppression de 504 postes : 350 dans la Visite médicale, et la fermeture du site de R&D d’Amboise où travaillent 154 salariés.
Comme toujours, les salariés devront payer les conséquences des choix stratégiques hasardeux d’une direction qui privilégie la rentabilité immédiate pour l’actionnaire,au détriment d’une stratégie industrielle tournée vers l’avenir et l’innovation. Les 15 milliards de dollars que Pfizer vient de dégager en vendant sa division Santé Grand Public n’ont-ils pas été consacrés à un programme de rachat d’actions pour le plus grand profit de l’actionnaire ? Réinvestir cet argent dans la R&D aurait probablement préservé les capacités d’innovation du groupe, au moment où ses effectifs mondiaux de R&D passent « tranquillement » de 10 000 à 7 000 salariés. C’est la dernière implantation de R&D en France qui va fermer à Amboise, après la fermeture en 2003 du Centre de recherche de Fresnes.
Les effectifs des forces de vente vont, une fois encore, être revus sévèrement à la baisse. Mais les politiques de santé et les évolutions du financement des systèmes de protection collective ne peuvent à elles seules expliquer ces suppressions massives.
La FCE-CFDT prendra contact avec les politiques locaux, régionaux et nationaux pour identifier les possibilités de maintenir un site de R&D sur le bassin d’emplois d’Amboise. Déjà, elle a mis en place un groupe de pilotage qui définira et coordonnera toutes les initiatives visant à fournir des solutions pérennes aux salariés touchés.
