« Porter un autre regard sur la chimie », tel était le message de l’Union des Industries chimiques à l’initiative des deuxièmes états généraux de la profession.

25 janvier 2007. Le Palais des Congrès de Lyon a accueilli quelques six cents participants invités par l’Union des Industries chimiques (UIC) pour participer aux débats de ces deuxièmes états généraux de la profession. Dans les gradins, de nombreux responsables d’entreprise, mais aussi des salariés et leurs représentants. La FCE a elle-aussi répondu à l’invitation.
Pour Alain Devic, président de l’UIC, qui a notamment ouvert les travaux, les choses sont claires. « L’heure est au dialogue avec la société civile. Il s’agit de se parler pour se comprendre, afin de lever les inquiétudes qui entourent la profession. Ainsi, la chimie est interrogée sur sa responsabilité en termes de sécurité, d’innocuité des produits qu’elle diffuse, et de développement durable. ».

Pour prendre part aux différentes tables rondes qui ont suivi, des professionnels de la chimie bien sûr, mais aussi un représentant de l’association WWF, une député européenne, un professeur du Cnam, une directrice du CNRS, une responsable de la Plasturgie, ainsi que des organisations syndicales dont la FCE-CFDT pour la table ronde consacrée à la santé et l’environnement.

Alors que le grand public ne retient que l’image des accidents de Seveso, Bhopal et surtout AZF,« regarder la chimie autrement, c’est mettre la santé au cœur des préoccupations. C’est également innover en parlant de chimie verte. ». Ainsi lancés, les débats ont donné l’occasion de rappeler que le principe de précaution est inscrit dans la Constitution, au même titre que les droits de l’Homme ! Or c’est cette logique de précaution qui a conduit à mettre en place la réglementation Reach : thème choisi par le représentant de WWF pour montrer que l’industrie chimique, qui jusqu’alors ne pratique guère la transparence, est peu citoyenne.

La FCE a, quant à elle, rappelé que l’accord de branche Santé au travail n’avait été que peu repris dans les entreprises, et qu’il était donc temps de passer des discours aux actes.
Ces deuxièmes états généraux de la chimie auront montré que Reach est une chance et pour la chimie, et pour l’Europe. Evidemment certains employeurs voient en Reach une contrainte. Certains de demander qu’il aille jusqu’à s’appliquer au niveau mondial…