Le Comité national de la branche (CNB) Pétrole s’est réuni les 7 et 8 mars derniers. A l’actualité, l’avenir du raffinage en France. Car la stratégie du groupe Shell, qui vient d’annoncer sa décision de vendre ses trois raffineries, pourrait bien avoir des conséquences sur l’ensemble des raffineries en France. Hier déjà, British Petroleum se désengageait de l’aval en vendant ses raffineries pour investir dans l’amont-production. Aujourd’hui, Shell. Tous les groupes pétroliers ne vont-ils pas sous-traiter l’activité de raffinage, se concentrer sur l’exploration-production du pétrole et du gaz, et sur la production d’autres énergies comme l’hydrogène, le nucléaire ou les énergies renouvelables ? Alors il n’y aurait plus en France que des raffineurs indépendants qui n’auraient d’autre choix (n’ayant pas accès à la rente de la production) que d’augmenter leurs prix de façon importante afin de se garantir des marges subséquentes.
Pour ce qui est de Shell en particulier, les rumeurs vont bon train sur le, ou les éventuels repreneurs de ses raffineries. En attendant d’y voir plus clair, un accord de méthode est en cours de négociation à Shell France. Il permettra, le moment venu, de garantir aux salariés des raffineries, les accords déjà existants.
A l’occasion du prochain renouvellement des instances de la Mutuelle des industries du pétrole (la CFDT étant première organisation syndicale depuis les dernières élections de délégués de la mutuelle), les membres du CNB ont évoqué l’avenir de la Mip au moment où certains groupes seraient tentés d’en sortir.
Le CNB a aussi fait le tour des négociations de branche. Il s’est interrogé sur la meilleure façon de faire vivre l’accord Santé au travail, et a convenu d’organiser une formation spécifique pour tous les militants de CHSCT des industries du pétrole.
Les enjeux de l’ouverture de négociations sur la pénibilité et sur l’égalité professionnelle entre hommes et femmes ont été rappelés. Enfin, la présentation des travaux de l’Observatoire des métiers sur la cartographie des métiers de la branche a interrogé le CNB sur l’opportunité d’ouvrir le dossier Classifications.
