« Performance sociale et performance économique », « Travail de qualité et fléxicurité », « Démocratie sociale et représentativité », « Equilibre loi / contrat ». Tels sont les thèmes soulevés par le 4e rapport de la Commission européenne sur les relations industrielles en Europe. Pour la FCE-CFDT, ces thèmes amènent des questionnements dont elle entend débattre lors d’un colloque qu’elle organisera les 26 et 27 octobre prochains. Alors pourquoi initier un tel débat ?
La notion de performance est à la fois individuelle et collective, et comporte deux dimensions : économique et sociale. Pour la FCE-CFDT, l’économique et le social sont indissociables. Les relations sociales doivent être, en effet, considérées comme un indicateur de développement. Mais comment mesurer la contribution de la performance sociale, et comment la situer dans la thématique de la fléxicurité ? Comment mettre en œuvre dans l’Union européenne la sécurisation des parcours professionnels, la reconnaissance et la valorisation des compétences, la qualité de l’emploi en termes de contenu du travail, ou encore des emplois en nombre et en statut ? Construire des réponses partagées au niveau européen renforcera sans aucun doute le syndicalisme et l’Europe sociale.
Au plan collectif, les questions de démocratie sociale, de représentativité, de coopération entre les acteurs, sont essentielles. Les relations sociales en Europe sont traversées par des débats sur l’activation des politiques d’emploi, sur la décentralisation des négociations vers l’entreprise, voire l’établissement, au détriment de la branche professionnelle, et sur l’individualisation. Ces trois thématiques sont au cœur du débat, tant en France qu’en Europe. C’est pourquoi lors du colloque d’octobre prochain, la FCE-CFDT en débattra avec des syndicalistes allemands, espagnols, italiens, polonais et roumains, mais aussi des universitaires, des chercheurs, et des représentants de la Direction générale des Affaires sociales de la Commission européenne.
Approfondir et élargir la réflexion sur ces questions avec des universitaires et des chercheurs européens est une première étape. Cela participe à renforcer la visibilité du syndicalisme européen, qui nécessairement doit s’ouvrir à la société civile. Mais l’ensemble de la fédération, et notamment ses syndicats, doit aussi être davantage impliqué au niveau européen via des partenariats, des coopérations, des échanges, des débats, etc. Ce sont, entre autres choses, des conditions pour que le modèle social européen s’impose dans une mondialisation accrue.