que la fédération unifiée de la chimie, la Fuc, et la fédération gaz électricité, la FGE, se sont unies pour être plus nombreux et plus forts, en donnant naissance à la fédération chimie énergie, la FCE. Un anniversaire célébré le 26 juin 2007, qui a été l’occasion de rappeler les raisons de cette fusion.
Parmi ces raisons, la construction d’une fédération syndicale importante dans le secteur industriel, regroupant les salariés des entreprises productrices, distributrices et transporteuses d’énergie souvent du secteur public, avec ceux des entreprises grosses consommatrices d’énergie plutôt du secteur privé.
Pour notre nouvelle fédération, l’avenir d’une industrie en France et en Europe devait s’appuyer sur une politique énergétique française et européenne qui prenne en compte les besoins des citoyens, des salariés, mais aussi des entreprises concernées. Par conséquent, la défense de l’emploi et des salariés passait par le développement d’une dynamique industrielle. Cette naissance s’inscrivait aussi dans une stratégie européenne pour réussir. L’objectif était de participer activement à la construction du syndicalisme européen. Aujourd’hui, alors que l’Europe est à la croisée des chemins pour décider du modèle social européen pour demain, l’investissement de notre organisation dans la fédération européenne reste pertinent au regard des enjeux posés.
Une autre raison à la création de la FCE concerne sa dimension interne. Notre organisation a affiché, dès l’origine, notre volonté d’être plus nombreux et plus forts, mais aussi plus solidaires. Solidarité entre les salariés des petites et des grandes entreprises comme entre ceux du secteur public et du secteur privé. La réussite de ce challenge passait par des choix organisationnels courageux, qui impliquaient une mutualisation des moyens, de la réflexion, des ressources militantes, et par une politique de syndicalisation ambitieuse en articulation avec une capacité revendicative forte.
C’est dans cette logique que 27 syndicats territoriaux ont été créés, et ce ne fut pas une mince affaire… Le sens des responsabilités des collectifs de syndicat et la volonté des militants ont permis de franchir cette étape indispensable à la création de la FCE.
Les premières années ont été difficiles, du fait des cultures différentes qui ont nécessité un apprentissage commun de la réalité de l’autre. Chacun savait qu’il devrait changer pour s’approprier des pratiques différentes. Cette phase a marqué les esprits des militants. Une étape vécue parfois dans l’incompréhension, le doute ou la douleur. Mais aussi comme un enrichissement mutuel et enthousiasmant. Au bout du compte, cette période restera pour nous tous une expérience unique tant l’engagement militant fut intense et révélateur de notre capacité à réussir un défi qui parfois nous a semblé hors de portée. Ensemble, consolidons l’édifice.
