Le dialogue social est pour le moins en difficulté au sein de la branche Plasturgie. Côté salaires, la chambre patronale a confirmé, lors de la commission mixte paritaire du 12 juillet, vouloir remettre en cause la formule de calcul de l’accord salarial de décembre 2004. Les cinq organisations syndicales s’y opposent et ont revendiqué le respect de cet accord. Suite à l’échec de ces négociations, la recommandation patronale aux entreprises adhérentes a abouti à un tassement de la grille : le premier coefficient sera à 1 281 euros (soit le Smic), le second à 1 282 euros, le troisième à 1 285 euros. Côté égalité professionnelle entre hommes et femmes, ce n’est pas mieux. Le projet d’accord est sans ambition et ne comporte aucune mesure concrète.
Dans ce contexte déjà compliqué, c’est le rififi côté patronal. Ucaplast, l’Union des syndicats affiliés à la CGPME, demande à être signataire à part entière des accords de branche. Mais la Fédération de la Plasturgie affiliée au Medef, jusqu’ici seule signataire, s’y oppose. C’est le ministère qui en décidera donc. La FCE-CFDT, consultée par le ministère, a refusé de prendre parti dans ce conflit interne au patronat. Pour la FCE, le principal objectif est que le dialogue social avance au sein de la branche. Rendez-vous le 19 septembre, lors de la prochaine commission mixte paritaire présidée par le ministère, pour voir si la Fédération de la Plasturgie a désormais adopté une attitude plus constructive.
