Le 20 septembre dernier, la FCE-CFDT organisait une journée d’étude consacrée à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC). Devant les intervenants (de la confédération, de la fédération, et du cabinet d’expertise Syndex), 35 militants issus de divers syndicats Chimie Energie, comme de diverses branches professionnelles.
La loi de modernisation sociale de janvier 2005, qui a instauré l’obligation de négocier la GPEC (dans les entreprises françaises de plus de 300 salariés et les entreprises européennes de plus de 150 salariés en France, ainsi que les branches) et d’ouvrir les négociations au plus tard le 20 janvier 2008, est un formidable levier d’action syndicale. Ce domaine étant jusqu’ici réservé au seul patronat. Négocier la GPEC est un moyen d’agir en amont des plans sociaux, de manière préventive plutôt que curative. La CFDT doit donc interpeller les directions pour revendiquer l’ouverture de négociations sur ce thème.
Un thème en lien direct avec la formation professionnelle continue. Ainsi, l’accord de branche doit-il fixer des populations prioritaires pour l’accès à la formation, et prévoir la possibilité de transférer d’une entreprise à l’autre les droits acquis au titre du droit individuel à la formation (Dif). Les accords d’entreprise, eux, doivent contenir des dispositions relatives au Dif, à la validation des acquis de l’expérience, à l’entretien professionnel, et aux périodes de professionnalisation.
En aucun cas, la négociation d’un accord de GPEC ne peut être un prétexte à la mise en place d’un plan de sauvegarde de l’emploi. Les deux négociations doivent être dissociées. Une « bonne négociation » de GPEC suppose des partenaires qui soient loyaux et une stratégie de l’entreprise qui soit transparente. Cependant, certaines entreprises n’ont pas toujours une vision à long terme des évolutions de leur activité. Dans ce cas, la direction doit au moins clarifier ce qui se passera après la signature de l’accord de GPEC. Dans la mise en œuvre de l’accord, les responsables hiérarchiques de terrain jouent un rôle clé. C’est pourquoi ils doivent être informés et formés. L’accord doit aussi prévoir une commission de suivi paritaire qui s’appuiera sur des indicateurs précis.
Enfin, négocier un accord de GPEC ne signifie pas forcément le signer. Les accords signés doivent être adressés aux délégués fédéraux de branche, ainsi qu’aux syndicats Chimie Energie, afin de mutualiser les bonnes pratiques.