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Compte-rendu du CCE du 17 mai 2018

Programmation Pluriannuel de l’énergie : GRDF face à un vrai risque Le débat public sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) est ouvert jusqu’au 30 juin. GRDF et la CFDT ont apporté leur contribution et partagent la même ambition. Toutefois, pour notre part, nous avons quelques craintes à ce sujet. Pour la CFDT, le gaz est une énergie incontournable dont le rôle et les qualités intrinsèques ne sont pas suffisamment reconnus et soutenus. Face à cette situation, la CFDT considère que la PPE doit mettre en œuvre des politiques favorisant  le développement : du biogaz en vue de son injection dans le réseau existant, des usages du GNV dans les mobilités de demain, qu’elles soient terrestres, maritimes ou fluviales, à plus long terme, du « power to gas », c’est-à-dire la conversion de l’électricité d’origine renouvelable excédentaire, en hydrogène ou en méthane. Mais des informations venues d’horizons diverses nous inquiètent. A l’issue de ce débat public, la PPE pourrait ne pas retenir l’objectif de 30 % de gaz renouvelable injectés dans les réseaux. A minima, l’action de l’Etat ne serait pas au rendez-vous en matière de simplification administrative ou de soutien aux acteurs de cette nouvelle filière à développer. Qu’on ne s’y trompe pas, la France dispose de ressources potentielles conséquentes en biomasse. Son indépendance énergétique gazière à l’horizon 2050 est un objectif atteignable grâce au développement résolu de la filière biogaz. Ne pas mettre tout en œuvre dès maintenant pour l’atteindre serait une grave erreur et rendrait même problématique la pérennité de l’entreprise. Pour la CFDT, si les pouvoirs publiques ne se montrent pas à la hauteur de cet enjeu d’avenir, c’est GRDF et même ENGIE qui devront faire preuve de dynamisme dans la constitution d’une filière bioGNV complète allant de la méthanisation à la ferme jusqu’au gaz carburant dans les transports. A l’heure où Engie distribue sans compter des dividendes à ses actionnaires et se sert à plein du cash produit par GRDF, il est impératif qu’entreprise et groupe, consacrent des moyens conséquents afin d’investir dans la production. Sans biogaz à injecter dans nos réseaux, ceux-ci perdront leur valeur car les obligations de la transition énergétique rendront le gaz naturel peu attractif. Enfin, pour la CFDT de GRDF, ce danger nous parait urgent à prendre en compte car c’est de la survie de toute l’entreprise dont il est question ! La CFDT estime de même qu’après une année d’arrivée au pouvoir, le gouvernement ne peut désormais plus se réfugier derrière les passifs accumulés par les précédents. Il peut et doit désormais dévoiler ses intentions par rapport aux flottements persistants et préjudiciables au secteur. C’est pourquoi la CFDT participera au mouvement de grève du 22 mai.

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