Le 23 octobre dernier, le Syndicat Chimie Energie Haute-Normandie organisait près de Rouen une nouvelle rencontre sur le thème du harcèlement et de la souffrance au travail, dans le cadre des travaux que mène sur ce thème une des commissions du syndicat depuis 2000. Parmi les 85 personnes qui avaient fait le déplacement, des militants du syndicat bien sûr, mais aussi des directeurs de Ressources humaines, des médecins du travail, ou encore des assistantes sociales. Pour les intervenants qui se sont succédés, le maître mot aura été « prévention ». Tous ont en effet insisté sur la prévention indispensable pour éviter le pire.
Maître Michel Rose, avocat du réseau Avec, a insisté sur la nécessaire prise en charge de cette question par les institutions représentatives du personnel (CE, DP, CHSCT, DS). Pour lui, s’il y a des organisations syndicales dans l’entreprise et qu’on en arrive au tribunal, alors c’est un constat d’échec. Il faut de toute façon se rapprocher des médecins du travail et des assistantes sociales.
Michaël Prieux, inspecteur du travail à Rouen, a lui indiqué ce que pouvaient faire et ne pas faire les inspecteurs du travail, trop peu nombreux par rapport au nombre des entreprises. Il a rappelé que les directions étaient responsables de la santé physique et mentale des salariés, et qu’elles ne pouvaient s’en décharger.
Françoise Lebaudy et Patrice Schmitt, salariés de Chevron Chemical, ont quant à eux rapporté leur expérience relative à la mise en place au sein de leur entreprise d’une commission de prévention, issue du CE. Une commission qui fonctionne depuis quatre ans et qui aurait permis de désamorcer un nombre certain de situations. D’autant que l’existence de cette commission semblerait freiner à elle seule certains penchants…
Enfin, Pierre Marquet, membre de la Commission du syndicat, a présenté l’ensemble des documents (appelé « valise ») que la commission a remis à chacun des participants : première information aux salariés, règlement intérieur, symptômes médicaux, textes du code du travail, agissements possibles, et contacts des membres de la Commission. Une « valise » améliorée sans cesse et qui a pour objet d’aider les sections syndicales. Et pourquoi pas les autres syndicats de la fédération ?
