Les membres du Comité directeur fédéral (CDF) ont pris connaissance de l’analyse sectorielle du Papier-Carton. Quatre thèmes y sont abordés : la photographie industrielle et économique du secteur, les problématiques risques/opportunités/enjeux, la photographie sociale et syndicale du secteur, et enfin les axes d’action syndicale.
L’analyse sectorielle rappelle donc d’abord la complexité industrielle de la branche. D’un côté, des entreprises, fortement capitalistiques, de production de pâte et de transformation de papier vers des usages aussi divers que le papier journal ou d’emballage, le carton ondulé, ou encore les produits d’hygiène comme les mouchoirs ou les couches pour bébés. De l’autre, des PME qui fabriquent des articles de papeterie ou façonnent des emballages divers et variés. Une branche qui, proprement dite, emploie environ 80 000 salariés (majoritairement des hommes). Cependant la filière Papier-Carton est encore plus large, car elle comprend notamment le recyclage des vieux papiers et la production forestière, soit environ 80 000 salariés de plus. Des activités fortement ancrées dans l’économie territoriale. D’abord par les liens qu’elles entretiennent avec l’amont (bois/forêt), mais aussi par leur faible capacité à être transportées pour certaines du fait de leur poids léger (carton ondulé, produits d’hygiène).
L’analyse sectorielle souligne ensuite que cet important tissu de PME a besoin de soutien pour s’adapter aux demandes de produits nouveaux. L’activité de Recherche (par l’intermédiaire du Centre de technique industrielle) est donc essentielle. Et le projet d’un pôle technologique autour du bois et du papier à Grenoble, une opportunité intéressante si des moyens suffisants lui étaient attribués…
Quant à la photographie sociale et syndicale du secteur, et malgré un dialogue social difficile, le Comité national de la branche poursuit la mise en œuvre d’un projet structurant sur le parcours professionnel, en déclinaison directe des orientations confédérales sur la sécurisation des parcours. Une façon de revendiquer, dans les différentes conventions collectives de la branche, des dispositions sur les classifications par critères classants, la reconnaissance de la formation et des acquis de l’expérience, mais aussi un accord sur la santé et les conditions de travail permettant d’envisager l’« étape senior » de sa carrière professionnelle… dans la sérénité.
