Dans le monde, on estime que 736 millions de femmes – soit près d’1 sur 3 – ont subi au moins une fois des violences sexuelles et/ou physiques de la part de leur partenaire intime, des violences sexuelles en dehors du couple, ou les deux (30 % des femmes âgées de 15 ans et +).
Les violences faites aux femmes prennent de nombreuses formes : violences domestiques et au travail, harcèlement sexuel, agressions sexuelles, traite des personnes, mariage forcé et mutilations génitales féminines.
Malgré la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) des Nations unies (datant de 1979), les violences à l’égard des femmes et des filles perdurent. Elles constituent également une violation des droits de la personne humaine.
En décembre 1999, l’Assemblée générale des Nations unies a proclamé la date du 25 novembre comme Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes. Ceci en mémoire des trois sœurs Patria, Minerva et María Teresa Mirabal, opposantes politiques assassinées en République dominicaine, le 25 novembre 1960, pour avoir osé dénoncer ces violences.
La lutte contre les violences faites aux femmes est un enjeu mondial méritant un effort continu, avec la participation de la société dans son ensemble, des gouvernements, des organisations non gouvernementales, des professionnels de la santé, de l’éducation, et de toute la population.
En France, plus de 3 millions de femmes déclarent des violences sexistes et sexuelles chaque année, et les forces de sécurité en enregistrent près de 200 000. Ces chiffres suivent une tendance vertigineuse : +83 % pour les violences conjugales entre 2018 et 2022 et +100 % pour les violences sexuelles ces 10 dernières années, dont +33 % entre 2020 et 2021.
Le président de la République avait décrété l’égalité femmes-hommes « grande cause » de son premier quinquennat. Force est de constater que cette grande ambition affichée a accouché d’une souris budgétaire : si, en cinq ans, le budget de l’Etat dédié à la lutte contre les violences a augmenté de 50 millions d’euros – passant de 134,7 à 184,4 millions d’euros – les besoins, eux, ont explosé.
La prévention est tout aussi possible qu’essentielle. Elle est un combat fondateur pour la FCE-CFDT et Cfdt’elles, qui consacre son énergie à cette lutte, en lien avec d’autres associations et collectifs dédiés à ce sujet.
La FCE-CFDT organise des temps de sensibilisation au harcèlement et aux agissements sexistes auprès des équipes militantes, à la fois pour fournir des informations que pour libérer la parole et donner les moyens d’y faire face. De nombreux collectifs en ont d’ores et déjà bénéficié en 2023 : EDF Golfech, le CTB IEG du Secif, la liaison Sanofi, l’équipe bolivarienne de la FCE, et 24 des Syndicats Chimie Energie. Deux autres auront la sensibilisation et signeront la Charte en décembre, il n’en restera plus qu’un !
Le violentomètre, célèbre outil de sensibilisation aux situations de violences sexuelles et actes sexistes, est désormais publié par notre Fédération et Cfdt’elles. Il est à votre disposition, n’hésitez pas à nous le demander.
En 2024, Cfdt’elles organisera une journée-débat dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes et à la prise en charge des alertes et signalements d’harcèlements sexuels et d’agissements sexistes. Et d’ici-là, si vous souhaitez réaliser une sensibilisation sur ce sujet dans vos collectifs, contactez Cfdt’elles.
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