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2025, l’année des compromis ?

Dans un contexte géopolitique international et européen sous tension, la France sera confrontée en 2025 à de nombreux défis notamment économiques, avec la nécessité de maîtriser l’inflation et de réduire la dette publique, tout en finançant une transition écologique juste.
Plus de 6 mois après la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par un seul homme, la classe politique sortira-t-elle de son incapacité à trouver des compromis, entre ceux qui plaident pour l’application unique de la totalité de leur programme, et ceux qui ne veulent surtout pas changer de cap sur la politique économique et sociale appliquée depuis 2017 ? Les parlementaires et partis politiques seraient bien inspirés de prendre exemple sur les partenaires sociaux, car les préoccupations des travailleurs pour 2025 sont nombreuses en termes d’emploi, de pouvoir d’achat ou d’accès à un système de santé de qualité. Chaque année, les militants de la FCE-CFDT sont amenés dans le cadre des négociations de branche ou d’entreprise à trouver des compromis avec les organisations syndicales et patronales pour faire avancer les droits des salariés.
En Europe, la culture du compromis varie selon les contextes politiques et historiques. Les pays d’Europe du Nord privilégient le dialogue et les coalitions, grâce à des systèmes proportionnels et une tradition de consensus. Paradoxalement, les députés français au parlement européen font généralement plus de compromis que leurs homologues de l’Assemblée nationale.
La France est-elle vouée en 2025 à être gouvernée par ordonnances ou en recourant à des outils comme l’article 49.3 de la Constitution ? Ces méthodes utilisées entre autres pour la dernière réforme des retraites, loin de résoudre les problèmes, ne font qu’accroître la défiance envers les institutions et poussent les Français vers les extrémités de l’échiquier politique.
La clé pour sortir durablement de cette crise ne pourra se trouver avec les vieilles recettes. Elle passera par un changement de méthode qui respecte la démocratie et la recherche de compromis en associant l’ensemble des corps intermédiaires en particulier sur les questions qui concernent le travail et les travailleurs. Pour la FCE-CFDT, le compromis est loin d’être une faiblesse. Et s’il nécessite parfois de mettre en suspens les points de blocage, il est une marque de maturité politique et sociale. Mais pour qu’il soit accepté, il doit être transparent, assumé et porteur de progrès et de résultats concrets pour les travailleurs.

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