La santé mentale constitue une priorité de santé publique. Elle se dégrade en France métropolitaine et en outre-mer de manière préoccupante ces dernières années : une famille sur 5 est touchée et une personne sur trois souffre d’un trouble psychique à un moment de sa vie. Environ deux millions de Français sont pris en charge chaque année en psychiatrie et l’on constate un doublement des troubles dépressifs et anxieux chez les jeunes, en particulier depuis la pandémie COVID-19. Les suicides, malgré la diminution de leur nombre dans toutes les classes d’âge (-33% depuis 2000), restent la deuxième cause de mortalité entre 15 et 24 ans et la première des jeunes mamans. La santé mentale est aussi un enjeu de finances publiques avec près de 19,3 milliards d’euros de dépenses directes par an.
En engageant une démarche en profondeur, l’année 2025 fera de la santé mentale la grande cause nationale en lui donnant un éclairage et un écho important auprès de la population. L’ambition est de changer le regard en mobilisant toutes les sphères de la société, santé, travail, familles, éducation nationale, enseignement supérieur, sécurité, sport, action sociale…
Il s’agit de rendre visible la santé mentale, de déstigmatiser les maladies mentales, de mener des campagnes de sensibilisation à l’image de ce qui est fait contre le harcèlement, de renforcer, encourager et valoriser les initiatives partenariales sur les territoires. Afin de soutenir des millions de familles, de nouvelles prises en charge et de nouveaux accompagnements seront à développer.
La FCE-CFDT soutient et entend bien s’engager à son niveau dans cette grande cause nationale qui doit être appuyée par tous les acteurs, en particulier la société civile, dont les organisations syndicales et les entreprises. Cela passe par le développement de la prévention et du repérage précoce, grâce à la sensibilisation et la formation. Cela nécessite aussi l’accompagnement des personnes concernées dans toutes les dimensions de leur vie quotidienne : la formation, l’emploi, le logement, l’accès aux loisirs… et aussi l’amélioration de l’accès aux soins en tous points du territoire, le développement des nouveaux métiers de la santé mentale en veillant aux soins des personnes les plus fragiles.
La QVCT en entreprise est aussi essentielle à la bonne santé mentale des travailleurs. IDEFORCE propose une formation « premiers secours en santé mentale » qui a déjà été dispensée en juin 2024 afin de donner aux militants les prérequis nécessaires pour pouvoir agir. Pour la FCE-CFDT, c’est bien un sujet de dialogue social que nous devons investiguer encore plus en cette année 2025 !
