Il y a quatre-vingt-sept ans, le 20 juin 1936, était promulguée la loi instituant en France les congés payés obligatoires pour tous les salariés. La 3e semaine sera acquise 20 ans plus tard, en 1956. Les évènements de Mai 68 donneront naissance à la 4e semaine et ce sera finalement sous François Mitterrand, élu un an plus tôt président de la République, avec l’ordonnance du 16 janvier 1982, que les travailleurs verront leurs droits à congés payés passer à 5 semaines, telles que nous les connaissons aujourd’hui.
Payer les travailleurs et travailleuses pour se reposer ; en 1936, l’idée révolte autant le patronat et une partie de la société conservatrice que le fera la semaine de trente-cinq heures et la retraite à 60 ans, plus de cinquante ans plus tard.
A chaque avancée et progrès social, souvent issus de la lutte des travailleurs, on retrouve toujours le même argumentaire : alourdissement intolérable des charges des entreprises dans une concurrence de plus en plus âpre, pression internationale voire immoralité et danger de l’oisiveté.
Si certains Français vont se serrer la ceinture en raison de l’inflation, d’autres ne se poseront même pas la question de leur budget vacances, faute de ne pouvoir partir. Cette année encore, des millions de Français ne connaîtront malheureusement pas cette expérience, des millions d’enfants seront privés de moments souvent inoubliables, de souvenirs de jeux heureux partagés, d’apprentissage de vie collective.
« Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage, vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage ».
Cette citation de Boileau, écrivain et poète du milieu du 17e siècle, pourrait être attribuée aux milliers d’adhérent(e)s et militant(e)s de la FCE-CFDT. Les très fortes mobilisations des équipes syndicales, des militant(e)s, des élus(es), et mandaté(e)s de la FCE-CFDT contre la réforme des retraites pendant plusieurs mois en sont la démonstration, menant souvent de front investissement dans l’entreprise, accompagnement des travailleurs(euses), des adhérent(e)s, préparation des élections professionnelles et développement de la syndicalisation.
Pour la FCE-CFDT et peut être plus que jamais, cette période de congés 2023 doit être l’occasion d’un véritable décrochage et d’un ressourcement auprès de ses amis et de sa famille. Le moment est venu de prendre soin de soi. Nous vous souhaitons à tous, militantes et militants, adhérents, salariés de très beaux moments estivaux. Retrouvons-nous ainsi « bien requinqués » pour affronter les défis qui nous attendent à la rentrée.
