La France accueillera en 2015 la 21e conférence sur le climat. Elle réunira près de 200 Etats, à Paris. Elle doit permettre d’aboutir enfin à un accord contraignant visant à limiter l’émission de gaz à effet de serre sur l’ensemble de la planète. Cet accord s’appuiera notamment sur le texte discuté à Lima en décembre.
Ces deux conférences se déroulent dans un contexte climatique qui s’aggrave. Le dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) alerte à nouveau les Etats en particulier sur 5 indicateurs : la certitude (95%) que l’activité humaine est la cause principale du réchauffement ; une possible augmentation de 4,8° C de la température en 2100 si l’évolution d’émission de gaz à effet de serre reste sur la même trajectoire ; l’élévation potentielle du niveau des océans de 98 cm, qui mettrait en péril les côtes et l’existence même de certains pays ; les émissions de CO2 sont pour près de 54% d’origine humaine ; la nécessité d’une réduction de 70% des émissions pour qu’en 2050 la hausse moyenne des températures ne dépasse pas 2° C.
Plus que jamais, c’est une occasion à ne pas manquer, car la situation n’a jamais été aussi favorable à la concrétisation des engagements. Notamment ceux des Etats-Unis, de la Chine et de l’Union européenne qui représentent à eux seuls la moitié des émissions mondiales. La Conférence de Paris ne peut, et ne doit pas ressembler à celle de Copenhague, ni dans les attentes, ni dans le processus de préparation. L’Europe, qui a souvent occupé un rôle majeur dans la lutte contre le dérèglement climatique et dans la transition énergétique, aura de nouveau une place centrale dans ces négociations internationales. Elles devront intégrer la situation des pays en voie de développement qui assurément batailleront pour garder leur capacité de développement économique.
L’enjeu d’atteindre une neutralité climatique à 2100 constitue un objectif à long terme, pourtant des actes doivent être posés dès aujourd’hui. Le partage du constat, l’anticipation et l’action sont à nouveau les maîtres mots du défi lancé à notre société. Nous devons à nouveau faire appel à la responsabilité des Etats pour répartir équitablement l’effort afin d’associer toute la planète dans ce combat.
L’année 2015 sera donc une nouvelle année de défis et d’actions, pour les enjeux planétaires environnementaux. Le dialogue social doit aussi s’emparer de ces questions et la FCE-CFDT y est prête.