En cette fin d’année 2013, le sentiment de plus en plus répandu d’un manque de résultats positifs concrets de la politique actuelle menée par le gouvernement obère les actes posés et masque les avancées pourtant réelles de la démocratie sociale.
Ce contexte, marqué par un chômage massif des jeunes et des seniors, un accroissement des inégalités et le développement de la pauvreté et de la précarité, renforce les expressions démagogiques, le populisme et le poujadisme, exacerbe les tensions sociales et accroît le repli sur soi.
Le modèle social européen est mis en difficulté, la protection sociale en recul, les services publics dégradés, les relations sociales fragilisées. Les secteurs industriels sont toujours en tension et nombre d’emplois sont encore détruits dans la période.
Ce bilan négatif doit nous servir de catalyseur et déclencher un sursaut politique, syndical et patronal afin de donner de nouvelles perspectives plus positives à notre avenir, de préserver les valeurs fondamentales de notre démocratie.
Il est donc temps d’affirmer notre volonté de contribuer au dévelop-pement de nouveaux modèles de croissance, de repenser les modes de production, de renforcer nos propositions sur la recherche et l’innovation, d’affirmer la nécessité de réciprocité des contraintes aux frontières, de renforcer la traçabilité des produits et leur labellisation.
C’est le sens de l’enga-gement pris par la Confédé-ration Européenne des Syndicats, dont le comité exécutif a décidé à l’unanimité d’agir pour un plan d’investissements en Europe en complément des dispositions déjà adoptées pour un nouveau pacte social.
C’est le sens de notre engagement sur les accords nationaux interprofessionnels pour la sécurisation de l’emploi et la qualité de vie au travail et l’égalité professionnelle. Sur les propositions formulées lors de la concertation sur la réforme des retraites et celles mises en avant pour une réforme fiscale ou encore pour une nouvelle organisation du système de la formation professionnelle continue…
C’est le sens de notre engagement dans les négociations collectives de branche et d’entreprises conduites afin d’obtenir de nouveaux droits pour les salariés. La CFDT est un acteur central du dialogue social et sociétal. Gageons que celui-ci soit de qualité en 2014 afin de créer les conditions d’un retour de la confiance en l’avenir, d’un rejet des extrémismes, d’une reprise de la croissance favorable à l’emploi.
La CFDT vous souhaite une bonne fin d’année.