2010 aura été marquée par la prédominance mondiale des questions économiques au détriment de l’emploi et d’une relance effective des politiques industrielles coordonnées. C’est dans ce contexte que le mouvement syndical international a poursuivi ses efforts pour faire face au défi du Développement durable afin de lutter contre des inégalités de plus en plus croissantes.
Chômage, retraite, pouvoir d’achat, fiscalité, protection sociale, logement, autant de sujets qui ont fait l’actualité tout au long de cette année pendant que la démocratie sociale et le dialogue social faisaient les frais des politiques d’austérité déguisées et décidées de façon arbitraire par les gouvernements.
En France, nous n’avons pas été épargnés par ces mouvements. L’emploi industriel continue de régresser, les restructurations et les plans sociaux s’accumulent démontrant ainsi la persistance des effets de la crise économique sur les entreprises et leurs salariés. Les risques psychosociaux et la santé au travail ont fait l’objet d’une réelle prise en charge tant les conditions et organisations du travail sont dégradées.
Pour la Fédération Chimie Energie, l’année 2011 s’ouvre donc sur de nouveaux défis à relever. Le Développement durable doit devenir un moteur de la croissance durable et de progrès social. Pour cela, un travail de fond doit s’engager dans chaque branche, dans chaque secteur industriel, dans chaque entreprise afin de renforcer notre capacité syndicale à prendre en charge au quotidien les questions des salariés et d’y répondre. La question du travail doit être reconsidérée et les identités professionnelles mieux appréhendées. Les qualifications, la protection sociale, les conditions et organisation du travail, la formation professionnelle continue sont autant d’objets de négociation collective à mener pour proposer de nouveaux contrats sociaux dans les branches et les entreprises.
Cette nouvelle année doit aussi nous fournir l’occasion de réfléchir aux conditions d’améliorations de notre démocratie participative, de nos fonctionnements internes, d’innover en matière sociale, de renforcer notre communication.
De notre capacité à agir dépendront nos résultats en matière de développement et de représentativité. Il nous faudra encore mieux analyser les évolutions du salariat et adapter nos pratiques pour permettre une meilleure prise en compte des spécificités des métiers, de l’égalité entre les hommes et les femmes, de la place des jeunes et des cadres.
Gageons que 2011 soit, en ce sens, l’occasion pour notre fédération de peser sur la définition de nouvelles politiques industrielles et le développement d’emplois, sur les sorties de crises et le pouvoir d’achat, sur les conditions et organisations du travail pour le bien-être au travail.
Bonne année à toutes et à tous.