La fête du travail, célébrée dans de nombreux pays du monde le 1er mai, porte les revendications sociales du travail.
Pourquoi cette date ? L’Histoire nous emmène à Chicago en 1886, où les syndicats américains revendiquent la journée de huit heures. Sous la pression syndicale, quelque 200 000 travailleurs l’obtiennent et ils sont environ 340 000 dans tout le pays à entamer une grève générale, paralysant de nombreuses usines. Le mouvement se durcit et le 4 mai, lors d’une manifestation, une bombe est jetée sur les policiers qui ripostent. Le bilan qui s’ensuit est dramatique: une dizaine de morts et cinq condamnations à mort de manifestants. C’est en mémoire à cet événement qu’en 1889, le 1er mai est décidé comme un jour de lutte à
travers le monde avec la revendication de la journée de huit heures.
Plus de cent ans plus tard, la date du 1er mai reste forte en symboles. Journée internationale du travail, elle est l’occasion pour toutes les organisations syndicales d’exprimer leur solidarité et leur soutien aux travailleurs qui, partout dans le monde, luttent pour l’accès aux droits fondamentaux, à l’emploi, pour la liberté d’expression et d’organisation.
Ce 1er mai 2013 aura lieu en pleine crise de confiance des citoyens envers la classe politique. De plus, la situation sociale demeure inquiétante avec l’augmentation du chômage, la multiplication des restructurations et de la destruction de l’emploi industriel, la montée de la précarité, des replis nationaux et des populismes.
Pour la CFDT, la priorité est celle de l’emploi et de la réduction des inégalités. Avec son engagement en début d’année dans l’accord national interprofessionnel pour la sécurisation de l’emploi, le pôle syndical réformiste majoritaire a posé les premiers jalons. Reste aujourd’hui à poursuivre la mobilisation avec l’ensemble des forces qui ont une réelle volonté d’agir, et dans le respect de la diversité des opinions.
Dans le contexte d’intolérance créé par la CGT, la CFDT a décidé de ne pas défiler avec elle, pour la troisième fois depuis 2000. La CFDT a fait le choix d’organiser des rencontres-débats de militants et d’adhérents en région avec l’UNSA et la CFTC le 1er mai prochain. De nombreuses autres initiatives contribueront assurément à faire avancer et connaître nos revendications partout sur les territoires.
Le 1er mai reste donc pour toutes les organisations syndicales dans le monde un jour d’action pour les travailleurs.