Le 1er mai reste un symbole des revendications sociales et des luttes syndicales liées au travail. Dans de nombreux pays de par le monde, cette journée est devenue la fête internationale du
travail, en mémoire des événements de 1886. C’est en effet cette année-là que les syndicats américains manifestent pour revendiquer la journée de 8h. Ces grèves ont malheureusement connu une issue dramatique avec une dizaine de victimes et des condamnations à mort de manifestants. Le 1er mai est normalement une journée chômée.
Ironie du sort et hasard du calendrier, cette année, la fête du travail tombe un dimanche. Et depuis l’été dernier le repos dominical fait l’objet de nombreuses dérogations au repos dominical.
Le travail n’aura jamais été autant sur le devant de la scène, sous toutes ses formes, qu’il s’agisse de considérer ses côtés valorisants comme source de reconnaissance sociale, ses contraintes ou encore, à l’extrême, ses effets pathogènes sur la santé. Ce 1er mai 2016 se situe en plein débat parlementaire sur la loi El Khomri, dite loi Travail. Celle-ci se fait l’écho du
mécontentement social latent depuis plusieurs mois face aux difficultés du gouvernement à créer les conditions d’un retour à une croissance économique pourvoyeuse d’emplois. Ce projet de loi reste aussi porteur de solution d’avenir avec par exemple la création du CPA, qui se veut être l’outil permettant d’articuler les temps du travail et ceux non travaillés ainsi qu’un accompagnement particulier assuré par la garantie jeunes. Enfin, la négociation en cours sur l’assurance chômage vient clôturer ce panorama qui illustre la place du travail dans notre société.
Si l’on se réfère à la cérémonie celte de la fête de Beltaine, le 1er mai est aussi le symbole du passage d’une saison sombre, au sortir de l’hiver, à une saison claire avec l’entrée dans les beaux jours. C’est dans cette dynamique de renouveau que la FCE tiendra son congrès fin juin à Saint-Malo. Le projet de résolution accorde bien sûr une place centrale aux mutations du travail dans notre économie, avec l’arrivée du numérique et ses répercussions sur nos secteurs d’activités.
Enfin, la FCE-CFDT s’inscrira pleinement dans la campagne de communication autour du travail qui sera lancée à la rentrée dans l’organisation. Nous sommes convaincus que continuer d’investir les questions du travail, de son organisation et des changements qui y sont liés, remettre nos adhérents et les salariés au centre de ces préoccupations quotidiennes rendra la CFDT plus forte. Tout un travail !